Mazda CX-70 PHEV 2025 – On l’a essayé!

Par Felix DiamondChroniqueur AutoPassion

En résumé:

• •Volume de coffre: Suite nuptiale
• •Impressions de conduite: Prenez les routes secondaires
• •Moteur: Puissant et efficace
• •Extérieur: Un peu plus sportif que le CX-90
• •Intérieur: Très près des marques de luxe
• •Prix et verdict: Un VUS haut de gamme à prix de milieu de gamme

Le Mazda CX-70 2025 est un tout nouveau VUS à deux rangées de sièges qui offre un impressionnant volume de coffre. Beaucoup plus imposant que le CX-5, il se positionne tout juste sous le CX-90 dans l’alignement des utilitaires Mazda. Il partage d’ailleurs plusieurs éléments avec ce dernier, car le CX-70 est, à quelques exceptions près, un CX-90 avec une rangée de sièges en moins. En fait, ils sont si semblables que le CX-70 conserve même les porte-gobelets de la troisième rangée du CX-90, malgré qu’il n’en soit pas muni! Mazda aurait-elle fait preuve de paresse? Ce nouveau produit a-t-il vraiment ce qu’il faut pour se démarquer dans l’univers surpeuplé des VUS? C’est ce que j’ai tenté d’élucider en le mettant à l’essai.

Comme à chaque essai routier que nous réalisons avec AutoPassion, la première chose que je fais en prenant possession d’un véhicule est d’ouvrir le coffre pour y mettre notre équipement. C’est là que j’ai remarqué la cocasse situation des porte-gobelets. Pour taquiner Marc, co-propriétaire de la concession Mazda Sherbrooke, je lui demande – « Les designers d’habitacles étaient en congé cette journée-là ou quoi? ».

« Non, non! » - me dit-il en rabattant la deuxième rangée de sièges. – « Regarde ça, il y’a tellement de place dans le coffre que tu peux mettre un matelas double là-dedans et partir en camping avec ta blonde! Les porte-gobelets, c’est pour que tu puisses mettre ta bouteille d’eau, ton téléphone, ou ce que tu veux là pendant que tu dors. ». Je dois lui donner, Marc est un très bon vendeur!

Une fois installé derrière le volant, je décolle en direction de notre lieu de tournage. L’autonomie électrique affichée est de 40 kilomètres. Une fois sur les petites routes secondaires, j’active le mode sport et enchaîne les courbes. La direction est précise, juste assez lourde. La suspension est juste assez ferme. La réponse de l’accélérateur est vive, surtout pour un VUS hybride rechargeable. Et me voilà, après avoir parcouru moins de 10 kilomètres, qui me questionne pourquoi je souris. Comment un VUS, PHEV, de 4 800 lb et capable de consommer sous les 5Le/100 kilomètres peut-il être si plaisant à conduire?

En termes de moyens financiers, Mazda est à des années-lumière derrière ses concurrents nippons. Pour être compétitive, l’entreprise ne peut se permettre de se lancer dans toutes sortes de projets qui s’éloignent de l’automobile, au même titre que Toyota ou Honda par exemple. Comme le mentionnait lors d’une récente entrevue le grand patron du management de la marque, M. Masahiro Moro, à l’instar d’autres manufacturiers japonais, Mazda n’est pas une entreprise de « mobilité ». Vu sa petite taille, elle doit adopter une stratégie qui mise sur le cœur ou l’essence même de la marque, ce que les gens chez Mazda appellent « hashiru-yorokobi », qui se traduit par « plaisir de conduire ».

Toutes les ressources de l’entreprise sont donc mises en œuvre pour générer cette émotion à la clientèle et peu importe le modèle, de la MX-5 jusqu’au CX-90, le plaisir de conduire est toujours au rendez-vous!

Sous le capot du CX-70, comme avec le CX-90, on a doit à une motorisation hybride légère ou hybrides rechargeables. Dans le cas de l’hybride léger, les versions GS-L et GT ont un 6 cylindres en ligne turbo de 3,3L de 280 chevaux, alors que les GT-P et Signature ont le même bloc moteur, mais leur puissance passe à 340 chevaux avec de l’essence 94 octanes. En optant pour l’une de ces versions, le CX-70 vous permettra de remorquer jusqu’à 5 000 lb.

Pour ce qui est de l’hybride rechargeable, les versions GS-L et GT ont un plus petit 4 cylindres de 2,5 litres qui travaille avec un moteur électrique alimenté par une batterie de 17,8 kWh, et qui développe une puissance plus que respectable de 323 chevaux et 369 lb-pi. Vous pourrez parcourir 42 kilomètres en mode 100% électrique, obtenir une cote de consommation de 4,2 Le/100 km, et recharger de 20 à 80% en une heure et demie sur une borne de niveau 2. Enfin, la capacité de remorquage du CX-70 PHEV s’élève à 3 500 lb, peu importe la version.

Notez aussi que modèle semi-hybride ou hybride rechargeable, toutes les versions ont une boîte automatique à 8 rapports et la traction intégrale de série, mais elle envoie le couple en priorité aux roues arrière, ce qui contribue en grande partie au plaisir de conduire du Mazda CX-70.

À l’extérieur, le CX-70 ressemble beaucoup au CX-90, mais propose quand même certains éléments qui le distingue. On retrouve par exemple d’avantage de plastiques noirs plutôt que du chrome au niveau de la grille et du pare-chocs, alors que les similis prises d’air du pare-chocs sont plus imposantes, ce qui lui donne un air un peu plus agressif.

Sur les côtés, notre CX-70 GT PHEV était muni de magnifiques jantes de 21 pouces et encore une fois, la finition est noire plutôt que chrome comme au niveau de la ligne de fenêtre par exemple. Ensuite, à l’arrière, comme avec le CX-90, l’aspect le plus controversé esthétiquement est la forme du pilier D que certains comparent à celui de la Ford Taurus familiale des années 90, ce qui n’est pas complètement faux à mes yeux. Toutefois, les ressemblances s’arrêtent là, car en observant simplement les feux par exemple, on réalise que l’arrière du CX-70 est franchement moderne et ressemble davantage à des VUS plus haut de gamme comme le BMW X5.

Comme à l’extérieur, l’habitacle du CX-70 ressemble beaucoup à celui du CX-90, ce qui est loin d’être un reproche. Ce qui le distingue le plus est qu’il est livrable avec du cuir Nappa rouge qui est de toute beauté et vient mettre encore plus en valeur l’excellente qualité des matériaux. Partout où on regarde et où l’on touche, tout est beau, tout est solide, tout est bien pensé donc en termes de présentation, c’est A+ pour Mazda.

Pour ce qui est des technologies, on retrouve un tableau d’instrumentation numérique de 12,3 pouces derrière le volant et comme toujours chez Mazda, la présentation est sobre et élégante. Au centre du tableau de bord se trouve un écran multimédia de 10,25 pouces de série, ou 12,3 pouces, dans la version Signature. Sinon, un autre élément qui diffère le CX-70 de son grand frère, c’est qu’il intègre pour la première fois chez Mazda la commande vocale Alexa d’Amazon. Vous pouvez ainsi régler la température par exemple, ou encore changer de poste de radio en gardant les mains sur le volant. Et d’ailleurs, Mazda veut que vous gardiez les mains sur le volant, car même l’écran multimédia n’est pas tactile puisqu’il se contrôle à l’aide de la roulette au centre de la console, mais qui fonctionne très bien par contre, il faut le dire!

Finalement, à l’arrière, encore une fois c’est très luxueux. On a droit à un grand toit panoramique, beaucoup d’espace pour les jambes et la tête et on se sent assis un petit peu plus haut qu’en avant aussi, comme dans une salle de cinéma, ce qui nous offre une meilleure visibilité. Pour ce qui est du volume de coffre, il s’élève à 2 147 litres avec la seconde rangée rabattue, ce qui est énorme!

En observant la liste de doléances des gens qui magasinent pour un VUS à deux rangées de sièges actuellement, force est de constater que le CX-70 coche pratiquement toutes les cases. Il est beau, luxueux, très agréable à conduire et économe sur l’essence, surtout en versions PHEV. De plus, avec un prix de détail entre 50 000$ et 62 000$ pour les versions munies du 6 cylindres en ligne et entre 58 000$ et 63 000$ pour le CX-70 hybride rechargeable (moins les 7 500$ de subventions gouvernementales), il est franchement assez dur à battre. La question qui demeure maintenant est pour environ 1 000$ de plus, la troisième rangée de sièges du CX-90 en vaut-elle la peine? À vous de choisir!